Soyons honnêtes, hygiène n’est pas le mot le plus sexy que l’on associe à la cybersécurité. Personnellement, je l’ai adopté après la publication du fameux guide d’hygiène informatique de l’ANSSI, et je dois dire qu’il colle parfaitement aux réalités que j’ai pu observer en gérant des missions de réponse à incidents.
C’est vrai, nous n’avons aucune envie d’entendre parler d’hygiène. Çela évoque des notions de propreté, de bonnes pratiques qu’on est censé avoir acquises depuis l’enfance… mais, comme l’a montré la période du COVID, même des choses aussi simples que se laver les mains ne sont pas forcément adoptées par tout le monde. Les fabricants de savon pourraient en témoigner !
Pour être précis, une bonne cybersécurité ne se limite évidemment pas aux notions d’hygiène informatique. Mais après des centaines d’interventions en urgence, que ce soit pour des PME ou des grands groupes, il est clair que des mesures basiques — celles qu’on connaît tous — sont souvent les plus efficaces pour éviter des incidents majeurs.
Et c’est là toute la frustration : voir les catastrophes se produire alors qu’elles étaient évitables. Il y a quelques années, lorsque je dirigeais une équipe dédiée à la veille en vulnérabilités et en CTI, nous tentions d’alerter les entreprises sur les risques que nous pouvions identifier depuis Internet, sans même avoir besoin de recourir à des tests d’intrusion.
Pas de MFA, un service RDP exposé, des identifiants qui fuient… on connaît tous les dangers. L’interface d’administration d’un pare-feu directement exposée, avec des vulnérabilités critiques non corrigées, comme cela se passe en ce moment même ou encore l’implémentation de technologies réputée poreuses — tout cela crée des portes grandes ouvertes.
À l’époque, les concepts de responsible disclosure ou de bug bounty étaient inexistants ou encore mal compris, et nous devions faire preuve de prudence pour éviter d’être perçus comme de « méchants pirates ». Ce n’était pas simple d’endosser le rôle de l’oiseau de mauvaise augure. La réponse classique était souvent : “Oh je ne suis pas inquiet, j’ai un bon antivirus“. Aujourd’hui, on entend de même : “Tout va bien, j’ai mon SOC boosté à l’IA.“
Mais au final, quelles sont ces mesures essentielles ? Si je ne devais en retenir que trois, ce seraient :
C’est à partir de ces constats que nous avons développé chez Scovery notre solution de cyber-notation externe. Elle vous permet de mesurer en continu l’hygiène de votre sécurité exposée sur Internet, ainsi que celles de vos fournisseurs, et vous donne les clés pour l’améliorer rapidement, avant qu’un problème ne survienne.